Une dynamique contrastée du marché du M&A

Le marché des fusions et acquisitions (M&A) connaît actuellement une dynamique contrastée en 2024. Au premier semestre, bien que la valeur des transactions soit restée relativement stable (-1 % par rapport au second semestre 2023), le volume des opérations a chuté de 14 %. Ce déclin s’inscrit dans une tendance globale initiée dès 2022, en raison de conditions macroéconomiques incertaines, notamment la persistance de taux d’intérêt élevés. Malgré ce contexte difficile, certains secteurs continuent de se démarquer avec des méga-transactions, notamment dans la technologie et l’énergie, où les fusions permettent des économies d’échelle et un accès à des ressources stratégiques.

Le secteur du Private Equity (PE), bien que touché par un ralentissement plus marqué en termes de volume (-18 %), montre toujours une forte appétence pour des transactions de grande envergure. Parmi les plus importantes, on peut citer l’acquisition par BlackRock d’une participation majoritaire dans Global Infrastructure Partners, évaluée à plusieurs milliards de dollars.

Du côté des entreprises, les opérations continuent, avec des mouvements stratégiques pour s’adapter aux nouvelles réalités économiques. En France, plusieurs transactions marquantes ont eu lieu récemment, comme le rachat de Foodette par Quitoque ou encore l’acquisition du Groupe CRT par Safran, renforçant ainsi la position de ce dernier sur le marché des moteurs aéronautiques.

En conclusion, l’activité M&A reste soutenue, mais elle est marquée par des disparités selon les secteurs et les régions. Le Private Equity, bien qu’en baisse sur certains aspects, continue de jouer un rôle clé dans les opérations de grande taille, tandis que les entreprises traditionnelles poursuivent leurs stratégies de croissance externe pour pallier une croissance organique plus lente​.